Cervolix donne des ailes à la poésie

Des géants silencieux dans le ciel d’Issoire, donnant la cadence de leurs ondulations chaloupées, nous ont accueillis à l’aérodrome à notre arrivée, dimanche 8 octobre 2023. Il n’en fallait pas plus à l’éternelle enfant que je suis pour passer en mode « môme qui a envie de hurler de joie » !

Quelle découverte, quelle poésie, quelle journée hors du temps, Cervolix à Issoire ! D’une matinée fraîche et ensoleillée consacrée à la douceur et à la poésie des cerfs-volants géants – pieuvre, requin, raie manta… -, nous sommes passés à une après-midi estivale au rythme des démonstrations de voltige aérienne menées par différents pilotes et leurs appareils qu’ils font virevolter dans les airs comme on touille son café du matin. Je ne suis pas une grande fan des avions en général, mais là, je dois bien admettre que j’ai été scotchée par l’émotion que ce meeting aérien de haute volée a suscité en moi… La chair de poule, ce n’était pas à cause du froid avec les 30 degrés ambiants ! Et puis bon, pour une fois que je pouvais avoir la tête en l’air sans rien oublier… #jadorelhumour

Bref. En un mot comme en cent, j’ai kiffé. Ca a été un moment hors de la routine, hors de tout, un petit pas hors du quotidien qui fait du bien !

Des aéronefs partout, à tel point que la chanson « Aeroplane » des Red Hot Chili Peppers ne me quitte plus depuis trois jours (tu l’as pas encore ? C’est dommage, va voir par là, tu regretteras pas de lire la suite de cet article en musique, promis : Aeroplane – Red Hot)

Au sol aussi, le show était partout, avec une présence renforcée de l’armée qui présentait des simulateurs, des expositions de réacteurs de Rafale, Fouga Magister, Boeing 737… En vérité, même quand on n’y connaît rien, ça impressionne (et ça fait de jolies photos, tu peux en voir quelques-unes plus bas).
Bon, moi, les simulateurs de trucs qui font peur et qui te secouent dans tous les sens, je passe mon tour, je suis pas une bouteille d’Orangina. Mais mon acolyte a eu l’air d’apprécier !

Le Caiman de l’Armée de Terre

En revanche, j’ai pu monter à bord d’un hélicoptère NH90 Caïman de l’Armée de Terre (au sol, je te rassure, je fais pas des trucs foufous, moi, je tiens à ma peau) et ça a été l’une des surprises de la journée : c’était passionnant ! Les militaires présents n’étaient pas là par hasard, ils aiment leur métier et étaient manifestement ravis de faire partager un peu de leur réalité, sans pour autant s’étendre sur des sujets anxiogènes qui font partie de leur quotidien. Ils ont pris le temps de répondre à nos questions pendant que nous étions installés à l’arrière de l’appareil. Je m’attendais à un espace plus exigu, mais j’ai bien compris que c’était relativement confortable quand on s’y asseyait en tant que civil, en short et en t-shirt… Beaucoup moins avec tout l’équipement militaire ! Oui, bon, je peux pas penser à tout non plus, moi j’ai mon tote bag et ça me suffit ! C’était assez impressionnant d’être assise là, sur ces sièges destinés aux militaires en opération, à deux pas du cockpit (on dit « cockpit » pour un hélicoptère ?), avec vue sur les centaines de boutons à gérer par le pilote… Et d’en apprendre davantage sur ce monstre de près de 20m de long, qui sert au transport de troupes, de matériel et au secours à personne (voir le treuil de près, ça passe l’envie d’être remonté comme ça, je t’assure !) Une chose est sûre : quand ce colosse vole au dessus de ta tête, tu ne fais pas le malin ! (C’est énorme, c’est bruyant, c’est intimidant, mais c’est beau et étonnamment maniable).

Il y avait aussi un EC665 Tigre absolument magnifique (pour un hélico, calme-toi). Le militaire qui expliquait son organisation et son fonctionnement, dont j’ai oublié de demander le grade (my bad, toussa toussa), est un homme heureux. Il dit sans détour que oui, il y a la clim mais que dans le désert par 50 degrés dehors, elle ne sert pas à grand-chose, ou que oui, ce n’est pas le poste de travail le plus confortable qui soit pour une personne de sa taille, mais qu’il n’échangerait pas sa place car il a « le bureau le plus sympa » avec une vue incroyable au travail… Il a réalisé un rêve de gosse et sait communiquer sa passion.

Bonus parce que pourquoi pas

Comme on n’était pas venus là pour compter les hélices, on a profité à fond : à midi, on s’est laissé tenter par des penne cuisinées dans la meule de parmesan parce que tous ces avions, lever la tête, devenir militaire pendant 20 minutes, faut pas croire, ça creuse. C’était bon. De toutes façons, là où il y a des pâtes, tu peux me trouver. Je pense que j’étais un spaghetti carbonara dans une vie antérieure. Je rêve d’avoir ma propre meule de parmesan mais ça, c’est une autre histoire…

J’ai aussi vu des malins : ceux qui ne souhaitaient pas payer les 12 euros de l’entrée (ce que je peux comprendre) avaient squatté tous les bords de route aux alentours de l’aérodrome, se protégeant du soleil de plomb avec des parapluies ou leur t-shirt sur la tête… Une astuce pour toi l’an prochain ? Si tu ne dis rien, je ne dirai rien non plus…

Petit bémol toutefois (oui, roooooh ça va, c’est mon coin de table, je peux râler si je veux) : très peu de coins d’ombre (on était dans un a-é-ro-drome, paupiette, il vaut mieux que le terrain soit dégagé !) et avec la température de ce week-end, c’était parfois pénible et on voyait beaucoup de spectateurs assis par terre à l’ombre précaire d’un hangar. Bon, après, forcément, quand tu débarques sans chapeau, tu te plains, mais pas trop fort… *sourire coupable*

Tout ça pour dire qu’on en a pris plein les mirettes. On a raté le passage du Rafale (tant mieux pour mes oreilles finalement), ou encore Christian Moullec et ses oiseaux (Christian Moullec, c’est l’homme qui vole avec les oies à bord de son ULM… et qui a inspiré le film « Donne-moi des ailes », de Nicolas Vanier), et aussi la Belgian pitts team… Aucun regret : chassés par la chaleur, nous sommes partis en milieu d’après-midi, les yeux pleins d’étoiles et émerveillés comme des enfants. Surpris et enchantés. Et puis maintenant, je sais distinguer les hélicos de l’Armée de Terre et de l’Armée de l’Air. Et ça, c’est classe, non ?

Allez, promis, l’année prochaine si je suis encore dans le coin et toi aussi, je te donnerai la date AVANT l’événement, pour que toi aussi, tu aies ta part de magie ! En attendant, je dois te laisser : j’ai le marathon de Lyon à préparer… Je suis supportrice et comme tout ce que j’entreprends, je le fais (chouïa) trop à fond, alors… C’est sérieux ! Mais si t’es sage, je posterai des photos !

Infos : https://cervolix.fr/

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